Généalogies des professionnels du studio d’enregistrement à Bamako (Mali)

Translated title of the contribution: Genealogie of recording studio professionals in Bamako (Mali)

Emmanuelle Olivier, Amandine Pras

Research output: Contribution to journalArticle

Abstract

À partir d’une enquête ethnographique des studios d’enregistrement menée à Bamako (Mali) depuis 2014, cet article porte sur la figure et le métier d’arrangeur/ingénieur, véritable fabricant de musique et de son. Au fil d’une socio-histoire de la musique enregistrée au Mali depuis le premier studio d’enregistrement de Radio Soudan créé à la fin des années 1950, on verra comment, à partir du début des années 2000, ces arrangeurs/ingénieurs inventent une culture du studio numérique, sans quasiment aucune référence historique au studio analogique. Dans un pays où l’accès à internet est limité et où il n’existe aucun cursus de formation professionnelle aux métiers du son, il s’agira de se demander comment se constituent des communautés d’apprentissage, d’observer les modalités locales d’acquisition de savoirs audionumériques globalisés et de voir comment se dessinent des généalogies d’arrangeurs/ingénieurs.
Translated title of the contributionGenealogie of recording studio professionals in Bamako (Mali)
Original languageFrench
Pages (from-to)123-149
JournalCahiers d'ethnomusicologie
Volume35
Publication statusPublished - 16 Dec 2022

Bibliographical note

Emmanuelle Olivier est ethnomusicologue, chercheuse au CNRS et enseignante à l’EHESS. Elle travaille en Afrique de l’ouest (Mali, Côte d’Ivoire, Burkina Faso) depuis plus de 20 ans sur les processus créatifs à l’œuvre dans les musiques populaires, en interrogeant l'impact de la révolution numérique sur les pratiques, les métiers et les imaginaires. Elle coordonne actuellement le programme international AFRINUM financé par l'Agence nationale de la recherche sur « Les cultures du numérique en Afrique de l'Ouest : musique, jeunesse et médiations » (2019-2024).

Amandine Pras est ingénieure du son et maîtresse de conférence à l’université de York en Angleterre où elle coordonne la formation de master en production musicale. Depuis sa thèse en sciences de l’information à l’université McGill de Montréal, ses recherches affrontent la discrimination de genre dans les studios d’enregistrement, et les inégalités raciales et économiques dans l’accès à la formation professionnelle en audio. Diplômée de la Formation supérieure aux métiers du son du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, elle réalise des enregistrements et des documentaires musicaux avec des artistes internationaux de free jazz, musiques contemporaines et expérimentales.

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